Apprendre la finance : entre pédagogie et complexité

Par François GALVIN  •   Publié le jeudi 23 mai 2024
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Je ne vous l’apprendrai probablement pas, mais le domaine de la finance (ici, les finances personnelles) souffre d’un mal qui entrave la transmission de savoirs pourtant bien utiles pour tout un chacun : la complexité.

 

Le bon côté, si l’on peut dire ainsi, c’est que ce mal n’est pas le monopole de la finance. Certaines disciplines plus académiques, telles que les mathématiques, sont confrontées au même problème depuis toujours et il ne semble pas que les temps modernes améliorent la situation. Il y a d’ailleurs un lien quasi direct entre le rejet des connaissances financières et le fait qu’elles fassent souvent appel à des notions mathématiques, mêmes basiques.

 

Mais là n’est pas le sujet. Ce qui est intéressant avec ce parallèle, c’est que différents mathématiciens se sont confrontés à la difficulté d’initier des néophytes à leur art qui pourtant est le summum de la complexité.

 

Et s’inspirer de leur œuvre pour l’appliquer à une discipline un peu moins complexe telle que la finance peut être une très bonne idée. Pour faire simple, la méthode qu’ils utilisent est la visualisation mentale. Car on ne peut bien intégrer que des connaissances que l’on comprend.

 

L’hypothèse habituelle s’agissant de la finance est la suivante : elle est complexe et difficilement compréhensible à cause des acronymes et du jargon.

 

Je pense que c’est un peu réducteur. Tout domaine de connaissance dispose de son jargon. Et certains ne paraissent pas complexes. Certains sont même particulièrement à la mode. 

 

Je pense donc qu’au-delà des mots utilisés, la finance est difficile à comprendre car difficile à visualiser / conceptualiser mentalement. Les termes techniques reflètent rarement des ensembles (catégories) exhaustifs et homogènes.

 

Donc même si l’on remplace le jargon, on a du mal à s’y retrouver et à comprendre. Car c’est bien là le problème. On peut apprendre et connaitre parfaitement tous les termes techniques sans visualiser, comprendre à quoi ils correspondent dans le monde « réel ».

 

Cela n’est pas tant dû à la théorie (encore qu’elle ait un rôle dans l’affaire), mais bien à l’utilisation pratique de certains qui ont rendu des catégories ou termes populaires. Sans même que leur définition soit bien saisie.

 

Ce qu’il manque, c’est une grille de lecture et de compréhension claire !

 

Ce qui m’amène à penser trois manières de palier à cette complexité pour initier plus aisément aux finances personnelles.

 

  1. Il faut utiliser des catégories cohérentes et exhaustives qui relèvent de domaines de la vie de tous les jours. Des plus larges aux plus précises, en entonnoir. Arrivé au bout de l’entonnoir, on peut se permettre d’utiliser des termes techniques, mais pas avant !
  2. Il faut inverser l’entonnoir habituel. S’agissant de la distribution financière (i.e. comment utiliser son épargne pour irriguer dans l’économie), la réglementation ainsi que des décennies d’ingénierie financière et fiscale ont éloigné la finalité des moyens. Si le motif est tout à fait légitime (protéger l’investisseur), tout cela manque de sens pratique.
  3. Il faut se référer au sens des mots utilisés hors contexte financier (en revenir au dictionnaire quoi).

 

 

De la sémantique en finances personnelles : aux origines des maux !

 

 

 

La suite de cet article est reservée aux membres du club eldorago.

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