Gestion budgétaire et finances personnelles

Par François GALVIN  •   Publié le mercredi 11 septembre 2024
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La gestion budgétaire est un des deux grands axes de l’éducation financière telle que présentée par les - nombreux – promoteurs de l’éducation financière à l’heure de l’influence. L’autre étant les placements financiers. 

 

Si vous ne les connaissez pas, il s’agit, par exemple, de la méthode des enveloppes ou de coach qui vous promettent de vous permettre de rentrer dans le droit chemin budgétaire. Autrement dit, de dépenser moins que ce que vous gagnez.

 

Si nous traitons principalement des placements dans nos contenus présents sur la plateforme eldorago, ce n’est pas que la question budgétaire me semble sans importance, bien au contraire. Seulement, mon expérience bancaire m’amène à penser que fixer des « règles » et prodiguer des conseils en matière de gestion budgétaire est à minima réducteur, voire carrément contre-productif.

 

Je vous propose un condensé de ce qui m’amène à penser cela, ainsi qu’un développement de ce sur quoi il faudrait se concentrer afin d’avoir un réel impact en matière de problèmes budgétaires, et une méthodologie alternative à ce qui peut être proposé à ce jour. 

 

 

A. La gestion budgétaire ou l’art de brasser du vent

 

A.a. Le public cible est en réalité assez restreint, et leur besoin anecdotique

 

La première question à se poser lorsque l’on veut aider des individus à gérer leur budget, c’est, à qui on s’adresse. Je vais une fois de plus invoquer les statistiques – hautement utiles – des enquêtes Audirep pour l'AMF qui nous présentent la capacité d’épargne des foyers français, ainsi que leur niveau d’épargne de précaution. Et il apparait que 20% des Français n’épargnent jamais ou quasiment jamais, 48% occasionnellement. De la même manière, 30% ne disposent d’aucune somme « importante » pour faire face à un imprévu.

 

Alors on pourrait penser que c’est justement parce que ces individus n’ont pas de bonnes habitudes budgétaires qu’ils n’arrivent pas à épargner, même un niveau suffisant d’épargne de précaution. Mais ce n’est pas ce que mon expérience m’a montré. C’est plutôt même en sens inverse que la relation s’établit. C’est-à-dire que quand on a vraiment du mal à « joindre les deux bouts », on est généralement déjà très calé en gestion budgétaire, et c’est un manque de revenus primaires qui impose l’absence de capacité d’épargne. Et ce que nous verrons plus loin, amène certains de ces individus dans des situations budgétaires très compliquées lorsqu’un choc non anticipé vient les frapper.

 

Du coup, à qui s’adressent vraiment les conseils en gestion budgétaire ? À des individus, généralement jeunes, disposant de revenus confortables mais peu habitués à maitriser leurs comportements de consommation. Donc des personnes qui ne seront que rarement en réelle difficulté financière, mais qui n’arrivent pas à atteindre des objectifs qu’ils se fixent en termes d’épargne pour financer du « superflu ». Des vacances ou autres.

 

Et ce type de comportement, généralement, se règle vite dès qu’un vrai problème budgétaire survient (s’il survient). En gros, ce n’est pas avec une méthode pour mieux gérer son budget qu’on apprend à mieux gérer son budget, c’est, comme souvent lorsqu’il est question de comportements, lorsque l’on est vraiment en situation de besoin. L’expérience est le meilleur guide en matière budgétaire, comme en investissement par ailleurs … c’est la raison pour laquelle les personnes en difficulté financière gèrent déjà leur budget de manière stricte, et pour laquelle celles qui ne le font pas n’en n’ont pas vraiment besoin.

 

Mais proposer des méthodes de gestion budgétaire pose d’autres problèmes.

 

 

A.b. L’idée d’une méthode laisse penser que ça ne dépend que de nous (ce qui est contre-productif) 

 

Ici, le problème repose sur les ressorts psychologiques utilisés pour donner de l’intérêt aux méthodes de gestion budgétaires au public visé, dont nous venons d’esquisser les traits. Cela n’est, pour le coup, pas valable uniquement pour les méthodes de gestion budgétaire mais également pour les placements financiers ou tout type de méthode ayant attrait au comportement de leurs utilisateurs.

 

L’idée qui est véhiculée, c’est qu’en utilisant une telle méthode (en faisant appel à tel coach, en utilisant tel service, …), nos problèmes vont être réglés. Alors que l’origine même des problèmes est interne, puisque relatifs à notre comportement. Ce faisant, on peut se reposer sur la méthode et ne pas faire d’effort autre en espérant que nos problèmes se règlent d’eux-mêmes. Ce qui ne marche que rarement … Et rend potentiellement contre-productives les méthodes utilisées.

 

Derrière ce fonctionnement marketing qui marche très bien (pour les professionnels qui l’utilisent), nous trouvons une particularité psychologique : nous refusons la contingence (autrement dit, le hasard). C’est-à-dire que le cerveau donne continuellement du sens à tous les événements qui surviennent, encore plus s’ils nous impactent. Et engendre ce qui s’appelle le biais d’attribution causal. Si les événements qui nous impactent sont positifs, nous nous en attribuons généralement le mérite. Inversement, s’ils sont négatifs, il y aura toujours des causes externes à blâmer.

 

Et cela, les influenceurs et experts marketing en sont bien conscient, même s’ils n’utilisent pas nécessairement les concepts psychologiques sous-jacents. C’est-à-dire que si nous nous situons en symétrie du biais d’attribution causal, non pas à postériori de l’événement, mais a priori, les choix que nous allons faire (par exemple adhérer à une offre de coaching, …) vont s’orienter plus facilement vers les offres qui nous promettent de maitriser notre destinée. Qui vont nous donner l’illusion qu’en suivant à la lettre une méthode, notre vie va changer (en mieux, cela va sans dire).

 

Sauf que, comme nous le verrons plus loin, en matière financière (gestion budgétaire comme placements pour le coup), les composantes qui entrent en ligne de compte pour expliquer ce qui fait une bonne situation budgétaire, ou un bon placement à long terme, sont loin – très loin – de se résumer à une méthode. Pire, la méthode ne change parfois absolument rien, tant les causes extérieures sont nombreuses et potentiellement plus impactantes que la meilleure des méthodes.

 

 

A.c. Une trivialité qui pose un problème éthique

 

Le denier gros problèmes des méthodes de gestion budgétaire, à mon avis et de part mon expérience, est ontologique. La nature même d’une méthode duplicable à autrui est un non-sens. 

 

Lorsque je travaillais en banque, j’ai été confronté à de nombreux exclus financiers. Dans des situations diverses, avec des difficultés diverses. Si j’ai toujours essayé de leur apporter des informations utiles pour leur permettre de surmonter leurs difficultés, il y a une chose que je n’ai jamais faite : juger de ce qui est un bon – réciproquement un mauvais – choix budgétaire.

 

En mettant en place une méthode, on essaye de faire rentrer des objets dont aucun n’a la même forme (le budget de chacun), dans un même moule (la méthode). En effet, il y a autant de budget que d’individus et de choix de vie. Juger du bien-fondé d’un budget ou même d’un seul choix budgétaire, c’est un déni de l’altérité, du fait que nos vies sont toutes différentes. C’est donner des réponses collectives à des questions individuelles. C’est se poser de manière supérieure et juger les choix de vie d’un autre.

 

D’une certaine manière, c’est aussi une insulte aux (innombrables) individus qui ne peuvent faire autrement que de subir des dépenses contraintes qui sont égales, voire parfois supérieures à leurs revenus. C’est également simplifier une problématique qui relève de nombreux composants socio-économiques à une cause individuelle de comportement. Ce qui n’est généralement pas le cas pour les personnes les plus précaires. 

 

Pour autant, ne faut-il rien faire pour aider les exclus financiers ? Ou alors faut-il s’en remettre uniquement à la solidarité et aux aides publiques ? N’y a-t-il pas quelques initiatives privées qui pourraient permettre de diminuer la précarité financière ?

 

Je pense que si, mais encore faut-il bien identifier le problème. Pour ce faire, il faut remonter en amont des problèmes de gestion budgétaire. Plutôt que de constater que certaines personnes dépensent plus qu’elles ne gagnent (et que c’est vraiment un problème, pas la clientèle cible vue en A.a.), demandons-nous ce qui fait que l’on est parfois amené à avoir un budget déséquilibré.

 

 

B. Le vrai problème : accidents de vie (et décalages de trésorerie)

 

Si l’on veut avoir un impact en aidant les personnes en difficulté budgétaire, identifions les causes des grosses difficultés financières. Et la principale de ces causes n’est pas financière mais personnelle. Ce sont les accidents de la vie. Et je ne parle pas uniquement d’accidents au sens médical ou assurantiel du terme. Mais bien à des difficultés personnelles qui font qu’on « lâche prise » et/ou que notre équilibre budgétaire est drastiquement modifié du jour au lendemain. Cela peut être à la suite d’une séparation par exemple. Ou un gros échec professionnel. Ou encore, si l’on veut un réel problème budgétaire plus « financier », une grosse dépense obligatoire alors que l’on ne dispose pas d’épargne. Il peut y avoir une cause psychologique, financière et bien souvent un mélange des deux. Je ne vais pas rentrer dans le détail de la partie psychologique, le « lâcher prise » financier consécutif à un accident personnel, qui s’apparente à une forme de dépression et sera bien mieux adressée par un ou une psychologue (pas un coach hein !).

 

 

B.a. Quand on doit faire avec moins et le cercle vicieux

 

Le point commun financier de toutes ces situations, c’est que l’on se retrouve avec moins de ressources mais des dépenses constantes. Il faut donc apprendre à faire avec moins. Mais ça, nous n’y sommes pas vraiment habitués. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle disposer de bons revenus et d’une belle situation ne vaccine pas contre les problèmes budgétaires liés aux accidents de la vie, bien au contraire. Surtout si l’on n’a pas eu l’habitude de se préparer au pire (en mettant de l’argent de côté par exemple).

 

L’enchainement peut être assez rapide (et violent). Surtout si l’accident est accompagné d’un refus de faire face à la situation. Et que d’autres facteurs viennent s’y ajouter, comme la perte d’un emploi à la suite d’une rupture ou inversement.

 

Il y a, je pense, deux types de situations qui engendrent des décalages revenus/dépenses : Les situations durables, qui regroupent les problèmes professionnels (moins de revenus et des dépenses stables), les séparations (revenus stables mais plus de dépenses – entre relogement, dépenses qui ne sont plus partagées, …) et les accidents ou maladies (plus la même capacité de travail). Les trois pouvant malheureusement s’entre-mélanger. Et il y a les situations ponctuelles qui génèrent un gros décalage de trésorerie, qui va se résorber avec le temps (soit en faisant appel à un crédit, soit au découvert). Ces situations arrivent plus régulièrement puisqu’il s’agit de considérations matérielles, mais qui, sans un coussin de sécurité (dont 30% des individus ne disposent pas, rappelons-le), peuvent avoir des répercussions négatives.

 

Le point commun, qu’il s’agisse de situations temporaires et durables, c’est de devoir faire avec moins. Mais pourquoi avons-nous tant de mal à gérer ce type de situation ?

 

 

B.b. Entre addiction à la croissance et protection collective

 

Derrière ces difficultés à adapter son train de vie, nous avons des causes sociétales, et psychologiques (encore une fois !).

 

Coté sociétal, un système de protection sociale qui n’habitue pas à se préparer au pire. Qui est une très très bonne chose (c’est d’ailleurs ce même système qui permet de rebondir même après avoir connu les pires galères). Mais un des effets négatifs est que lorsque tout va bien, surtout si l’on n’a pas eu de personnes en difficultés (ou ayant le « bon sens paysan ») dans sa famille, on peut totalement occulter la possibilité d’un tel événement. Ce qui rend sa préparation financière plus improbable, et son impact psychologique plus important.

 

Pour reprendre les termes de NN Taleb, cet état de sécurité et de prévisibilité (supposément) facile de l’avenir limite la résilience et rend « fragile ». Nous sommes moins capables de faire face à des événements négatifs justement parce qu’ils sont rares et (c’est lié) parce que nous sommes bien protégés. Mais également parce qu’au niveau individuel, il est bien plus facile de s’habituer à plus que l’inverse. 

 

C’est l’addiction à la croissance. Le côté psychologique. C’est une de nos caractéristiques qui pose le plus grand problème à l’heure où il faudrait combattre le changement climatique par le changement de nos comportements. Sans même parler de diminution de revenus, rien que le fait de changer ses habitudes braque nombre de personnes, sachant que ces changements impliquent plus d’efforts ou de temps, si ce n’est de l’argent. 

 

Ce qui est intéressant ici, c’est que la réciproque n’est pas valable. Il est très facile de changer ses habitudes pour y intégrer plus d’activités, de dépenses, plus de facilité … bref d’adapter son train de vie à la hausse. Alors qu’il n’y a rien de nécessairement « naturel » à cela. Nous pourrions très bien nous conserver nos habitudes et épargner plus lorsque nous obtenons de meilleurs revenus. Mais la plupart du temps, ce n’est pas ce qui se passe.

 

A tel point qu’une des expérimentations de nudge, un dispositif de financement comportementale mis en lumière par Richard Thaler (Nobel d’économie), a été « d’automatiser » l’accroissement des cotisations à l’épargne-retraite lors d’augmentations de salaire au Royaume Uni. En effet, les pays anglo-saxons ne proposant qu’une très faible retraite par répartition, il faut que les futurs retraités « épargnent » ou cotisent à des plans d’épargne retraite salariaux. Or, lorsqu’une augmentation de salaire arrive, très peu sont ceux qui choisissent d’accroitre leur versement (ce qui n'impute que très peu leurs revenus). En conséquence, arrivés à la retraite, nombreux sont les ex-salariés qui voient leurs revenus diminuer drastiquement. Les problèmes sociaux que cela génère ont donc poussé les économistes à travailler sur l’incitation à amputer légèrement la croissance de son train de vie pour anticiper les revenus à long terme.

 

 

B.c. Comprendre le fonctionnement bancaire pour gérer au mieux

 

Pour aider les individus dans cette situation (ou d’autres inquiètes de leur gestion budgétaire), je pense qu’il faut miser sur ce qu’il est possible de maitriser. C’est-à-dire, pas les événements, ni une répartition du budget par poste ou toute autre méthode …

 

C’est la maitrise des informations, des possibilités et du fonctionnement bancaire (et des organismes d’aide en cas de difficulté) qui est à mon avis primordiale. Car bon nombre de situations de déséquilibres budgétaires pourraient être réglées par une meilleure connaissance.

 

C’est notamment le cas des frais bancaires. Savoir comment fonctionne le découvert (enfin souvent la facilité de caisse) et les frais pour incident peuvent réellement changer la situation financière de personnes en difficulté budgétaire. C’est la principale leçon que mon expérience bancaire m’a apportée en matière de gestion budgétaire. L’impact des commissions d’intervention, souvent évitables, est très important (jusqu’à 80€ / mois). Et certaines mauvaises habitudes parfois préconisées par des méthodes de gestion budgétaire (comme retirer de l’argent en début de mois pour le mettre dans des enveloppes) peuvent entretenir ce cercle vicieux.

 

C’est également le cas des possibilités de faire appel à un crédit dans certaines situations. Notamment lorsque le décalage de trésorerie peut être absorbé et que la gestion budgétaire est saine. Souvent, mieux vaut payer quelques intérêts (même élevés) que payer des frais pour incident.

 

Enfin, dans les cas les plus extrêmes, il est important de bien connaitre les procédures de surrendement. Car trop attendre avant d’y faire appel peut gravement nuire au train de vie. Alors qu’anticiper peut permettre d’utiliser ce dispositif de protection du consommateur de manière optimale et limiter la casse.

 

Lorsque l’on est en situation de difficultés budgétaires, on peut donc trouver de l’aider via la connaissance du fonctionnement bancaire, une aide à mon avis plus efficace que des méthodes de « bonne gestion » budgétaire.

 

Mais peut-on faire mieux ? Je le pense également, et la clé réside peut-être dans l’adaptation et l’anticipation.

 

 

C. Une solution pour anticiper : le stress test ?

 

L’idée que je soumets ici et la conclusion de ce qui a été développé au-dessus. Étant donné que les problèmes budgétaires les plus sévères apparaissent de manière inattendue, et que traiter le mal par une « méthode » est assez inefficace, peut-être peut-on prévenir le mal ? En ciblant les failles ou particularités de fonctionnement qui rendent difficile la gestion d’une diminution du revenu disponible.

 

Le stress test, c’est à la base un exercice imposé aux banques suite aux diverses crises financières (notamment celle des Subprime de 2008). Le principe est de simuler une situation de crise afin d’évaluer la résistance des banques.

 

Adapté à la gestion budgétaire, cela signifierait simuler une diminution (plus ou moins drastique) de revenus pour voir comment nous réagissons individuellement. Pour répondre aux nombreuses questions auxquelles les méthodes de gestion budgétaire ne peuvent pas répondre : quels types de dépenses vais-je couper, quelles sources de revenus puis-je aller chercher, … Bref, anticiper plutôt que de subir une telle situation.

 

Je vois plusieurs intérêts à procéder de la sorte :

 

C.a. Intérêt individuel 

 

En appliquant des stress test, on accroit sa résilience que nos sociétés modernes d’abondance et relativement protectrice ne favorisent pas. La mise en situation permet de se préparer à cet hypothétique événement. De surcroit, étant donné que nous le ferions de manière volontaire, nous expérimenterions d’autres conditions de vie que nous jugerions peut-être pas si mal, en tout cas moins que si nous les subissions. 

 

Ces périodes de test pourraient également permettre de mettre de coté l’argent que nous avons fictivement fait disparaitre de nos revenus. Et donc nous donner une capacité d’investissement, ou simplement de protection future plus grande en cas de coup dur.

 

 

C.b. Intérêt sociétal 

 

Je m’éloigne un peu du sujet initial, mais je vois aussi dans de tels tests l’opportunité de promouvoir la sobriété et de se préparer à vivre dans une société moins abondante. Il est clair que la plus grande difficulté et le plus grand frein au changement de nos comportements de consommation résident dans la faculté à accepter d’avoir moins.

 

Expérimenter de telles situation, même si l’objectif n’est « que » financier, pourrait permettre de viabiliser auprès de certains une vie avec moins de ressources, et d’accepter In Fine plus facilement un changement de conditions de vie.

 

 

C.c. Comment le mettre en œuvre ?

 

Mais tout cela reste une idée « sur le papier ». Pour que les objectifs visés ci-dessus soient remplis, encore faut-il se prêter au jeu. Et en la matière, une simple simulation ne serait pas suffisante. En matière de finances personnelles, il faut être « skin in the game » pour reprendre l’expression de NN Taleb. Dit autrement, il faut que la simulation se fasse avec notre argent réel.

 

Cela vaut autant pour les jeux de trading (si vous avez déjà essayé, c’est très différent que de prendre des décisions d’investissement avec son propre argent). Se mettre réellement en situation nous montre à quel point il est compliqué de rendre nos décisions rationnelles. Nous devons composer avec l’émotionnel, et pour anticiper de telles réactions, nous ne pouvons uniquement procéder par simulation.

 

De manière pratique, cela pourrait être mis en place au niveau bancaire, ou même en amont, au niveau de l’employeur. L’idée, dans tous les cas, c’est de retenir une partie du revenu avant son versement sur le compte bancaire, pour le reverser (avec des intérêts tant qu’à faire) à la fin de la période de test.

 

Et si vous voulez tester de manière moins formelle, rien de vous empêche de virer vous-même une partie de votre revenu sur un compte épargne et de composer avec un train de vie en baisse 😉

 

 

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