Les collections

Ces dernières années ont vu fleurir le nombre de placements atypiques et les intermédiaires les conseillant (ou à minima les influenceurs relatant leur expérience). Historiquement, les collections appartenaient au domaine de la consommation (passion) et non de l’investissement (vous vous souvenez de la collection de timbres de votre enfance ? 😉). Donc un moyen de dépenser de l’argent (en se faisant plaisir) et non d’en gagner en somme. Le « marché » pour les collections avait quelque chose de confidentiel, un peu comme les chineurs faisant le tour des vide-greniers.

 

Puis Internet est passé par là, et sont apparues les premières formes d’investissement collection avec leurs écueils et arnaques en tout genre, au travers des investissements dans des alcools rares (Whisky, Vin, …), automobiles de collection, … . Si les sites Internet de mise en relation entre collectionneurs passionnés ont permis d’ouvrir un peu le marché, on ne pouvait pas encore parler d’investissement. Certains intermédiaires financiers se sont fait connaître (de la mauvaise manière) en amenant certains de leurs clients à investir dans ce qui s’avéra être des arnaques. En effet, c’est beaucoup plus parlant d’investir dans des objets tangibles que l’on apprécie plutôt que dans un opaque fonds d’investissement. Toujours est-il que les promesses de rendement n’étaient pas toujours au rendez-vous quand il ne s’agissait pas de pyramides de Ponzi.

 

Le développement et l’enrichissement des contenus via Internet et les réseaux sociaux, couplés aux stratégies de certaines marques à forte notoriété (via les séries limitées, par exemple), ont fait exploser ce marché au cours des dernières années. On trouve aujourd’hui des influenceurs qui parlent d’investissement en Lego, chaussures, figurines, … . Il serait beaucoup trop long de tous les citer, tant les domaines de collection sont larges et variés. Mais pas tous profonds, car c’est le propre des collections, et c’est là que réside le risque. S’il n’y a pas d’acheteur en face, ce n’est plus un investissement potentiel !

 

En conséquence, plusieurs règles à retenir :

 

  • Toujours envisager la collection comme un plaisir en tant que tel et non un investissement. Si vous ne prenez pas de plaisir à détenir ces objets, les observer, les travailler, … vous risquez d’être très déçu !
  • Et donc, par définition, ne pas y affecter de grosses sommes (plutôt dans un budget consommation qu’investissement)
  • Les collections sont d’excellents moyens de développer des passions, pas de préparer sa retraite !
  • Il est difficile d’évaluer la profondeur de chaque marché, mais il est, dans tous les cas, beaucoup plus restreint que pour les autres produits de placement.
  • Lorsque l’on collectionne et que l’on aime nos biens collectionnés, nous avons psychologiquement tendance à ne pas vouloir nous en séparer, ou à leur donner une valeur beaucoup trop importante. Ce qui ne facilite pas les transactions et atténue donc encore l’aspect investissement de la collection.
  • Collectionner, c’est un peu comme le jeu, c’est très addictif !

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Les collections à l'ancienne

Ah, le monde merveilleux des collections ! 

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Les articles de collection commercialisés par des intermédiaires

Ce type d'actif de collection est peut-être celui qui se rapproche le plus de l'investissement, puisqu'il est parfois proposé par des conseillers en gestion de patrimoine. Cela a conduit à un certain nombre de sanctions de la part de l'AMF. Des sites internet en ont également fait la promotion, notamment dans les alcools rares. 

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Les nouvelles collections ou l'avènement du marketing personnalisé

Cette dernière catégorie de collection/placement est relativement récente (et s’est fortement développée ces quelques dernières années). Il s’agit d’objets du quotidien, vêtements, jouets, … qui ne présentent donc pas de valeur historique ni d’historique de rendement.


Ce développement récent repose à la fois sur la stratégie marketing et produits des marques qui produisent ces objets, en n’en mettant qu’une quantité limitée sur le marché, et sur la demande des clients aficionados de ces marques. Le tout facilité par des sites spécialisés qui permettent la mise en relation entre acheteurs et vendeurs.


On peut en citer quelques exemples, de marques anciennes comme Lego qui a changé récemment sa stratégie mass market vers plus de produits spécialisés (licences de saga cinématographiques, …), des enseignes textiles comme Nike qui édite des baskets en séries très limitées, ou encore des marques neuves qui reposent uniquement sur la production de ce type de produits fait pour la collection (et souvent adossées à des séries ou à des films).


Les prix peuvent évoluer très rapidement et certains influenceurs vous proposent aujourd’hui de vous montrer comment investir via ces biens, comme n’importe quel type d’actif.


Une fois encore, la prudence est de mise, l’ancienneté n’étant pas représentative. À long terme, difficile d'évaluer la profondeur du marché secondaire et ce que ces biens pourront valoir.


Autre catégorie de collection, mais les mêmes règles s’appliquent !

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