Le crowdfunding obligataire / immobilier
Après le don et les actions, ce sont les obligations qui furent explorées par les plateformes de crowdfunding. Avec une forme de logique, le financement participatif en capital ayant du mal à trouver son public d'investisseurs, les différentes plateformes de l'époque ont alors cherché d'autres instruments financiers avec lesquels les Français se sentaient plus à l'aise.
Fonctionnant un peu comme le prêt bancaire, les obligations étaient tout indiquées.
D'abord, en finançant des entreprises établies qui disposaient de cash-flow pour rembourser les échéances de l'emprunt, et permettaient de garder l'aspect "sens" de l'investissement en crowdfunding en proposant des obligations émises par des sociétés ayant un impact positif (qu'il soit social ou environnemental). Ce type de financement s'étend sur des durées allant de trois à cinq ans, parfois plus longtemps, offrant des rendements annuels compris entre 3 et 7%, avec un remboursement annuel du capital et des intérêts.
Ensuite, en finançant des acteurs du secteur immobilier qui avaient un fort besoin de ce type de financement et étaient disposés à payer des taux d'intérêt élevés pour cela. L'aspect de sens est beaucoup moins prépondérant ici. Cependant, les rendements et les durées des emprunts obligataires ont créé une classe d'actifs unique sur le marché des placements, avec des taux de rendement annuels allant de 7 à 11%, et des durées allant de 18 à 36 mois.
Mais comment cela est-il possible ?
En résumé, l'activité immobilière nécessite des capitaux importants pour réaliser des opérations de promotion immobilière, de marchand de biens ou d'aménagement foncier. Lorsqu'une banque participe à un montage, elle demande à la société immobilière un apport en fonds propres. En faisant appel au crowdfunding, l'opérateur évite d'utiliser une partie de ses propres fonds, qu'il peut utiliser pour lancer d'autres programmes.
Évidemment, toutes les banques ne sont pas d'accord avec ce type de financement, car il s'apparente à du sur-levier et augmente le risque porté par la banque en finançant l'opérateur immobilier. Ce problème concerne principalement les promoteurs. S'agissant des marchands de biens, les banques sont de toutes façons plus frileuses. En outre, les marchands de biens sont généralement prêts à payer des taux d'intérêt élevés, même sans levier bancaire, afin de pouvoir saisir l'opportunité d'achat-revente qu'ils ont trouvée.
Si le taux de défaut du crowdfunding immobilier est très faible à ce jour, il convient de garder à l'esprit le rapport rendement/risque, étant donné que la "classe d'actifs" est jeune. En cas de crise financière systémique (d'une ampleur similaire à la crise des subprimes en 2008), il pourrait y avoir de lourdes pertes.
Toutefois, même si l'aspect de sens du financement participatif est un peu mis de côté, l'instrument financier (l'obligation) associé au secteur immobilier et à une proposition de valeur unique parle aux épargnants. Aujourd'hui, c'est ce type de financement participatif qui attire, et de loin, la majorité des investissements en crowdfunding en France.
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Après le don et les actions, ce sont les obligations qui furent explorées par les plateformes de crowdfunding. Avec une forme de logique, le financement participatif en capital ayant du mal à trouver son public d'investisseurs, les différentes plateformes de l'époque ont alors cherché d'autres instruments financiers avec lesquels les Français se sentaient plus à l'aise.
Les plateformes de don sont les premières plateformes de crowdfunding à avoir vu le jour. Elles se situent un peu à part des autres plateformes, tant sur le type de projets financés que sur le public visé (et sur le succès rencontré). En effet, le fondement plutôt philanthropique, ne générant pas de rendement pour l'investisseur, aurait pu laisser présager d'un échec du concept.
Les royalties sont le dernier-né des types de financement participatif. Les premières plateformes sont anglo-saxonnes, mais certains acteurs sont arrivés en France ces dernières années (notamment en immobilier, où les acteurs se bousculent).
Le Crowdfunding Equity, ou financement participatif en actions, est le deuxième type de plateforme de crowdfunding à être apparu à la fin des années 2000 (en 2008 en France). Ici, l'idée est de couvrir les deux aspects du crowdfunding : la quête de sens des épargnants, mais également le rendement potentiel.
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