Les obligations convertibles
Les obligations convertibles sont un mélange entre des obligations et des actions. Pour être plus précis, l'obligation convertible reste une obligation, mais qui peut se transformer en actions sous certaines conditions.
Comme toute obligation, elle dispose d'un rendement distribué sous forme de coupons (le plus souvent annuels) et d'une date d'échéance (maturité). Mais elle présente des caractéristiques supplémentaires liées à la potentielle conversion en actions, notamment la prime de non-conversion. Cette prime se présente généralement sous la forme d'un rendement supplémentaire (exprimé en pourcentage du montant investi). Ce coupon « bonus » est versé à l'échéance de l'obligation dans le cas où elle ne serait pas convertie en actions.
L'obligation convertible est utilisée de différentes manières, en fonction de l'entreprise qui l'émet et de son souscripteur. Lorsque le souscripteur est un fonds d'investissement (le plus souvent en private equity), les sociétés financées sont souvent déjà « matures » et ont la capacité de rembourser l'obligation (les flux de trésorerie). Dans ce cas, le mécanisme de conversion sert à saisir une opportunité de générer un rendement supplémentaire dépendant de la valorisation de la société ainsi que d'un potentiel événement de liquidité si la société n'est pas cotée en bourse. La prime de non-conversion prend d'ailleurs tout son sens dans ce cadre.
Mais l'obligation convertible est aujourd'hui également proposée pour financer des sociétés plus jeunes (ou en situation financière plus instable) dont la maturité ne permet pas d'être certain du bon remboursement de l'obligation (notamment via les plateformes de crowdfunding). Dans ce cas, le mécanisme de conversion sert plutôt de « garantie » si la société n'était pas en mesure d'honorer ses engagements. Mais une garantie toute relative, les actions d'une société ne pouvant rembourser ses dettes ne valant pas forcément grand-chose...
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Les fonds d’investissement (OPCVM) obligataires sont la manière la plus traditionnelle pour investir en obligations. Leur fonctionnement est similaire aux OPCVM actions, sauf qu’ils acquièrent des obligations émises par de grandes entreprises à la place de leurs actions ! Ils proposent également une stratégie de gestion, qui peut être par zone géographique, secteur d’activité ou par typologie d’obligations. En effet, les obligations émises par les grandes entreprises proposent un rendement qui est fonction du risque de non-remboursement, lui-même lié à la situation financière de l’entreprise ainsi que la maturité de l’obligation. Les agences de notation évaluent ce risque de non-remboursement en octroyant aux entreprises (ainsi qu’aux États) une note.
Les obligations les plus rentables, mais aussi les plus risquées, sont appelées obligations à haut rendement (ou High Yield) et constituent une catégorie d’OPCVM à part entière.
Si les OPCVM Obligataires traditionnels permettent d’accéder facilement à cette classe d’actifs "confidentielle", ils n’offrent malheureusement pas l’avantage principal des obligations pour l’investisseur : avoir une échéance à laquelle on récupère son capital majoré des intérêts. En agrégeant de nombreuses obligations de maturités et rendements différents, les OPCVM Obligataires ne garantissent pas un remboursement direct, mais plutôt offrent la possibilité aux investisseurs de récupérer leur investissement initial en vendant leurs parts de l'OPCVM sur le marché secondaire. Le prix de vente des parts peut être supérieur ou inférieur à la valeur liquidative initiale et l’on perçoit difficilement la stabilité du rendement induite par le contrat d’emprunt obligataire. Ce d’autant plus que la valeur obligations évolue en cours de vie, à mesure que les coupons sont distribués, et en fonction du « taux sans risque », c’est-à-dire des obligations d’Etat. Donc la politique des banques centrales a un impact sur le rendement généré, et même sans défaut de paiement dans le portefeuille d’obligations de l’OPCVM, la performance générée peut être négative.
Donc il est difficile d’anticiper le rendement potentiel et le fonds étant coté, on s’expose à la volatilité de sa valeur. On troque la faible liquidité d’une obligation en direct pour la volatilité. Mais en ajoutant de la complexité qui rend moins facilement compréhensible ce type de fonds pour les investisseurs.
En réponse à la demande des investisseurs et afin de proposer un autre mode de gestion collective obligataire, de plus en plus de sociétés de gestion proposent des fonds obligataires datés.
Notons tout de même que si les OPCVM Obligataires induisent une part de volatilité, elle reste bien moindre que pour des investissements en actions ou en OPCVM investis en actions.
Les fonds obligataires datés sont des fonds obligataires qui « respectent » l'esprit des obligations, à l'inverse des OPCVM obligataires traditionnels. C'est-à-dire qu'ils disposent d'une date d'échéance à laquelle l'investisseur récupère le capital prêté, à l'instar d'un investissement dans une obligation en direct.
Les obligations en direct ne sont souvent accessibles que par des institutions financières, avec des tickets d’entrée dépassant la centaine de milliers d’euros. Hormis dans le cadre du crowdfunding et de certaines émissions de banques qui proposent parfois à leurs clients d’acquérir les obligations émises, il n’existe que peu de courtiers accessible facilement pour acheter des obligations en direct.
Le marché est assez confidentiel et l’investissement en obligations s’effectue principalement au travers de fonds, OPCVM ou fonds euro au sein d'une assurance-vie.
Il peut s'agir d'obligations émises par des entreprises (cotées en bourse ou non) ou bien par des États. Le rendement de l'obligation (son coupon) est fonction du risque de non-remboursement par l'émetteur ainsi que de la durée avant le remboursement du capital. Plus l’État ou l'entreprise qui emprunte présente un risque d'impayé élevé pour les investisseurs, plus le coupon demandé sera important. À l'inverse d'un prêt bancaire, la majorité des obligations sont à remboursement In Fine, c'est-à-dire à l'échéance du contrat, et non pas amortissable. Les coupons sont donc payés au fil du temps, généralement une fois par an et le capital est remboursé à la fin. La durée (ou maturité) peut s'échelonner de quelques années à plus de 50 ans pour les États. Il existe même des obligations “perpétuelles”, sans date d'échéance fixée.
Les plateformes de crowdfunding permettent aujourd’hui d’investir en obligations à partir d’une centaine d’euros, avec des rendements assez intéressants (entre 4 % et 11 %) et des maturités très courtes. Mais les entreprises financées sont majoritairement des promoteurs immobiliers et des marchands de biens, ou éventuellement des PME dont la solidité n’est pas la même que celle des grandes entreprises qui émettent des obligations achetées par les institutions financières (fonds d’investissement, banques et assureurs). Le risque de non-remboursement du prêt est donc conséquent.
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