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Les OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières)

Les OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières) sont des fonds d’investissement qui acquièrent des actifs côtés. De ce fait, ils sont liquides et leurs parts peuvent être revendues dans un délai assez court (1 à 2 semaines). 

 

Historiquement, les OPCVM se composent des SICAV (sociétés d’investissement à capital variable) et des FCP (fonds commun de placement). Sans entrer dans les détails de la différence entre les deux, on peut retenir que les SICAV donnent le droit à un vote au conseil d’administration (donc un regard sur la gestion du fonds), tandis que le FCP n'y donne pas droit. En pratique, l’idée d’investir dans des OPCVM étant d’accéder de manière simple à des actifs côtés comme les actions en bourse, la différence n’est pas facilement perceptible. 

 

En investissant dans un OPCVM, on peut investir dans tout type d’actifs côtés, qu'il s'agisse d'actions, d’obligations, de placements monétaires ou même d'immobilier

 

On peut également distinguer les OPCVM en fonction de leur mode de gestion, qui peut être active ou passive. Dans le premier cas, la société de gestion qui gère le fonds sélectionne de manière discrétionnaire les actifs dans lesquels le fonds investit. Dans le second cas, le fonds ne fait que répliquer la performance d'un indice. Si tel est le cas, il s’agit d'ETF (Exchange-Traded Funds) ou trackers. 

 

Une différence majeure réside dans les frais appliqués par la société de gestion. Les fonds gérés activement facturent entre 1,5 % et 2,5 % de frais annuels, tandis que les fonds gérés passivement appliquent seulement de 0,1 % à 0,5 % de frais. Ce différentiel important (5 fois moins de frais) a un impact considérable sur la performance des fonds à moyen ou long terme. De plus, plusieurs recherches montrent que moins de 10 % des fonds gérés activement battent le marché à une échéance de 10 ans ou plus. Autant dire que peu d'arguments plaident en faveur de la gestion active. 

 

Cependant, les intermédiaires étant beaucoup plus rémunérés pour commercialiser des fonds gérés activement, les ETF n'ont encore qu'une place marginale en France, mettant en lumière les problèmes de notre système de distribution, plus axé sur la vente que sur le conseil objectif. 

 

Il en est tout autrement aux États-Unis, où ce type d'épargne est principalement géré par les entreprises pour les contrats de retraite (401k, par exemple), et où la performance à long terme de l'épargne est devenue un argument pour attirer les talents. Surtout depuis la crise financière des subprimes (2008), où les banques ont beaucoup perdu en crédibilité, prenant parfois des positions inverses à ce qu'elles conseillaient à leurs clients. Ainsi, les fonds collectés depuis cette époque sont très largement orientés vers la gestion passive (et des sociétés comme Vanguard ou Blackrock) au détriment de la gestion active.

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Les unités de compte (UC)

« Unité de compte » est la dénomination de tous les produits d’investissement éligibles à une assurance-vie qui ne sont pas le fonds euro. Et qui ne sont donc pas garantis en capital. Il s’agit plus d’une définition par exclusion que par inclusion.

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Les autres FIA

Les autres FIA sont tous les fonds d’investissement en actifs non cotés qui ne rentrent pas dans les autres catégories. Ils sont très diversifiés et peuvent investir dans différents actifs, de l’immobilier au travers de Sociétés Civiles Immobilières (SCI) ou Sociétés Civiles (SC) comme des forêts au travers de Groupement Forestiers d’Investissement (GFI), Groupement Fonciers Forestiers (GFF) ou des Sociétés Anonymes (SA). Il peut également s’agir de vignes, dans quel cas l’investissement se fera au travers d’un Groupement Foncier Viticole (GFV).

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Les indices

Les indices ne sont pas des fonds à proprement parler, mais des indicateurs permettant de suivre l’évolution d’un certain nombre de valeurs financières de manière agrégée. Par exemple, pour le Cac40, il s’agit des 40 plus grandes entreprises françaises cotées en bourse, classées par leur capitalisation et représentatives des différents secteurs d’activité.


Il en existe de nombreux et tous ne sont pas relatifs aux actions, ni à une zone géographique précise. Il peut s’agir de secteurs d’activité, d’émission de CO² maximales, … et ils n’ont de limites que la créativité de leurs créateurs et les titres financiers qui les composent. 


Ils permettent un suivi de l’évolution des secteurs agrégés, un point de comparaison pour des fonds gérés activement (OPCVM ou FIA) mais aussi de créer des ETF ou Trackers, fonds d’investissements gérés passivement, dont la composition sera le reflet exact de l’indice répliqué. 


Ils servent donc à la fois de thermomètre de l’économie, de référence pour certaines sociétés de gestion et de sous-jacent d’investissement pour d’autres !

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Les fonds euro

Le fonds euro est la solution de placement à capital garanti proposée par les assureurs au sein de leurs contrats d’assurance-vie. C’est un peu l’équivalent des livrets bancaires, pour des fonds placés au sein de l’enveloppe fiscale qu'est l’assurance-vie. Ils permettent en effet de sécuriser tout ou partie des fonds placés sur un contrat d’assurance-vie, en complément des unités de compte disponibles sur ce type de contrats, sans avoir besoin de retirer les fonds de l’enveloppe fiscale. 

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Les ETF (Trackers)

Les ETF (Exchange Traded Fund) ou trackers sont des fonds dont l'objectif est de répliquer la performance d'un indice. De fait, ils ne font l'objet d'aucune gestion humaine, leur composition étant celle de l'indice qu'ils visent à répliquer. 

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Les FIA - Les SCPI

Les SCPI (sociétés civiles de placement en immobilier) sont des fonds d’investissement non cotés qui collectent des fonds auprès d’épargnants afin de les investir dans des actifs immobiliers (de tout type, mais principalement de l’immobilier d’entreprise, difficilement achetable individuellement compte tenu de leur valeur unitaire importante) en suivant une stratégie de gestion préétablie.

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Les FIA - Private Equity

Les Fonds d’investissement alternatif de Private Equity sont des fonds d’investissement noté côté qui collecte l’épargne des investisseurs afin de financer des entreprises non cotées en bourse (souvent en phase de capital développement / capital transmission). L’absence de marché pour revendre les parts de société acquise rend ces fonds illiquides. Impossible donc de les revendre une fois qu’elles sont acquises. En contrepartie, la réglementation impose à la société de gestion qui les gère de « liquider » les fonds à une certaine échéance (7 à 10 ans). 



Ce qui amène ce type de fonds à avoir un fonctionnement très encadré, et un cycle de vie précis : une phase de collecte (1 à 2 ans), souvent parallèle à la phase d’investissement, puis une phase de gestion des participations (3 à 6 ans) durant laquelle la société de gestion accompagne les entreprises financées à optimiser leur fonctionnement et leurs résultats, puis une phase de cession (1 à 3 ans si tout va bien) durant laquelle la société de gestion ouvre son carnet d’adresses afin de trouver des repreneurs aux participations acquises.



Autant dire que la performance générée dépend grandement de la capacité de la société de gestion à sélectionner les entreprises dans lesquelles investir, mais aussi et surtout à trouver des acheteurs. Les performances de ce type de fonds sont donc assez disparates. Aussi est-il important de se renseigner sur le track-record de la société de gestion avant d’investir (bien que les performances passées ne préjugent pas des performances futures). 



Ce type d’investissement est en général éligible à des dispositifs de réduction d’impôts, qu’il s’agisse de la réduction d’impôts sur les revenus « madelin » (18 à 25% des sommes investies) et/ou une exonération d’impôts sur les revenus générés s’il y en a à la sortie. Certains de ces fonds sont également éligibles au remploi des fonds dans le cadre du dispositif fiscal de “l'apport/cession” (150-0 B TER)



Les fonds de private equity les plus connus sont les FCPI (fonds commun de placement dans l’innovation) et les FIP (fonds d’investissement de proximité) car accessibles à partir de quelques milliers d’euros, mais on peut également citer les FCPR (fonds commun de placement à risque) et les FPCI (fonds professionnels de capital investissement). Ces derniers ne sont accessibles qu’à partir de 100 000€ investis, donc un peu moins connus.

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Le placement privé (Club Deal)

Le placement privé est la forme la plus “primitive” de gestion collective. Celle que l’on peut pratiquer sans être une société de gestion agréée par l'AMF. C’est également celle que l’on peut effectuer sans prévenir le régulateur en lui soumettant un prospectus si le nombre d’investisseurs potentiels ou avérés est de 149 personnes au maximum.

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