Les unités de compte (UC)
« Unité de compte » est la dénomination de tous les produits d’investissement éligibles à une assurance-vie qui ne sont pas le fonds euro. Et qui ne sont donc pas garantis en capital. Il s’agit plus d’une définition par exclusion que par inclusion.
En effet, sur les contrats d’assurance-vie d’aujourd’hui, les unités de compte peuvent être des actions en direct, les OPCVM ou encore des FIA tels que des parts de SCPI. Nous les classons dans les produits d’investissement en gestion collective dans la mesure où la grande majorité des UC en font partie, mais leur définition ne s’arrête pas aux OPCVM.
Mais alors pourquoi parler d’unités de compte et pas simplement d’instruments financiers ?
Cela est propre à la complexité française et notamment le statut des assureurs dans la gestion des placements (ici de l’assurance-vie, mais les PER assurantiels sont également concernés).
Car avec le support de placement qu’est l’assurance-vie, l’assureur joue un rôle plus important qu’un courtier qui gère une PEA par exemple. Déjà en administrant les fonds euros mis à disposition des épargnants en parallèle des UC. Mais également en gérant l’aspect enveloppe fiscale qu’est le contrat d’assurance-vie. Et les garanties qui y sont associées.
Mais parler d’unités de compte plutôt que d’instruments financiers est aussi explicatif de la couche de frais appliquée par l’assureur dans la gestion des contrats d’assurance-vie. Car si les frais relatifs aux instruments financiers (entrée, gestion, …) sont payés « à part » lorsque l’investissement est fait via un CTO ou un PEA, ce n’est pas le cas lorsque l’investissement se fait au travers d’un contrat d’assurance-vie. Ces frais, qui ne sont pas propres à l’assureur, mais à la société de gestion qui gère l’instrument financier, sont donc payés par l’assureur au gestionnaire, en prélevant une partie des « parts » de l’instrument financier présent sur le contrat d’assurance-vie.
D’où le terme unité de compte, puisque les parts d’instruments financiers servent à la fois à valoriser l’investissement du client au sein de son contrat et à payer les frais au gestionnaire du placement, mais également à l’assureur !
Puisque bien que les unités de compte ne soient généralement pas gérées par l’assureur, il perçoit un pourcentage non-négligeable (autour de 1%/an pour les OPCVM) du montant investit annuellement. Tous ces frais étant regroupés et exprimés de manière assez opaque (du fait même de la dénomination et de la gestion des UC), cela ne participe pas à rendre la gestion des placements plus transparente et facilement compréhensible. Ni à bien identifier à qui sont versées les unités de compte prélevées au titre des frais de gestion par exemple.
Donc gardez en tête qu’Unité de compte = opposé du fonds euro en assurance-vie. Le reste, ce n’est que superflu et propre la une gestion administrative et comptable des contrats d’assurance-vie !
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Le fonds euro est la solution de placement à capital garanti proposée par les assureurs au sein de leurs contrats d’assurance-vie. C’est un peu l’équivalent des livrets bancaires, pour des fonds placés au sein de l’enveloppe fiscale qu'est l’assurance-vie. Ils permettent en effet de sécuriser tout ou partie des fonds placés sur un contrat d’assurance-vie, en complément des unités de compte disponibles sur ce type de contrats, sans avoir besoin de retirer les fonds de l’enveloppe fiscale.
« Unité de compte » est la dénomination de tous les produits d’investissement éligibles à une assurance-vie qui ne sont pas le fonds euro. Et qui ne sont donc pas garantis en capital. Il s’agit plus d’une définition par exclusion que par inclusion.
Les autres FIA sont tous les fonds d’investissement en actifs non cotés qui ne rentrent pas dans les autres catégories. Ils sont très diversifiés et peuvent investir dans différents actifs, de l’immobilier au travers de Sociétés Civiles Immobilières (SCI) ou Sociétés Civiles (SC) comme des forêts au travers de Groupement Forestiers d’Investissement (GFI), Groupement Fonciers Forestiers (GFF) ou des Sociétés Anonymes (SA). Il peut également s’agir de vignes, dans quel cas l’investissement se fera au travers d’un Groupement Foncier Viticole (GFV).
Les OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières) sont des fonds d’investissement qui acquièrent des actifs côtés. De ce fait, ils sont liquides et leurs parts peuvent être revendues dans un délai assez court (1 à 2 semaines).
Les SCPI (sociétés civiles de placement en immobilier) sont des fonds d’investissement non cotés qui collectent des fonds auprès d’épargnants afin de les investir dans des actifs immobiliers (de tout type, mais principalement de l’immobilier d’entreprise, difficilement achetable individuellement compte tenu de leur valeur unitaire importante) en suivant une stratégie de gestion préétablie.
Les Fonds d’investissement alternatif de Private Equity sont des fonds d’investissement noté côté qui collecte l’épargne des investisseurs afin de financer des entreprises non cotées en bourse (souvent en phase de capital développement / capital transmission). L’absence de marché pour revendre les parts de société acquise rend ces fonds illiquides. Impossible donc de les revendre une fois qu’elles sont acquises. En contrepartie, la réglementation impose à la société de gestion qui les gère de « liquider » les fonds à une certaine échéance (7 à 10 ans).
Ce qui amène ce type de fonds à avoir un fonctionnement très encadré, et un cycle de vie précis : une phase de collecte (1 à 2 ans), souvent parallèle à la phase d’investissement, puis une phase de gestion des participations (3 à 6 ans) durant laquelle la société de gestion accompagne les entreprises financées à optimiser leur fonctionnement et leurs résultats, puis une phase de cession (1 à 3 ans si tout va bien) durant laquelle la société de gestion ouvre son carnet d’adresses afin de trouver des repreneurs aux participations acquises.
Autant dire que la performance générée dépend grandement de la capacité de la société de gestion à sélectionner les entreprises dans lesquelles investir, mais aussi et surtout à trouver des acheteurs. Les performances de ce type de fonds sont donc assez disparates. Aussi est-il important de se renseigner sur le track-record de la société de gestion avant d’investir (bien que les performances passées ne préjugent pas des performances futures).
Ce type d’investissement est en général éligible à des dispositifs de réduction d’impôts, qu’il s’agisse de la réduction d’impôts sur les revenus « madelin » (18 à 25% des sommes investies) et/ou une exonération d’impôts sur les revenus générés s’il y en a à la sortie. Certains de ces fonds sont également éligibles au remploi des fonds dans le cadre du dispositif fiscal de “l'apport/cession” (150-0 B TER)
Les fonds de private equity les plus connus sont les FCPI (fonds commun de placement dans l’innovation) et les FIP (fonds d’investissement de proximité) car accessibles à partir de quelques milliers d’euros, mais on peut également citer les FCPR (fonds commun de placement à risque) et les FPCI (fonds professionnels de capital investissement). Ces derniers ne sont accessibles qu’à partir de 100 000€ investis, donc un peu moins connus.
Le placement privé est la forme la plus “primitive” de gestion collective. Celle que l’on peut pratiquer sans être une société de gestion agréée par l'AMF. C’est également celle que l’on peut effectuer sans prévenir le régulateur en lui soumettant un prospectus si le nombre d’investisseurs potentiels ou avérés est de 149 personnes au maximum.
Les ETF (Exchange Traded Fund) ou trackers sont des fonds dont l'objectif est de répliquer la performance d'un indice. De fait, ils ne font l'objet d'aucune gestion humaine, leur composition étant celle de l'indice qu'ils visent à répliquer.
Les indices ne sont pas des fonds à proprement parler, mais des indicateurs permettant de suivre l’évolution d’un certain nombre de valeurs financières de manière agrégée. Par exemple, pour le Cac40, il s’agit des 40 plus grandes entreprises françaises cotées en bourse, classées par leur capitalisation et représentatives des différents secteurs d’activité.
Il en existe de nombreux et tous ne sont pas relatifs aux actions, ni à une zone géographique précise. Il peut s’agir de secteurs d’activité, d’émission de CO² maximales, … et ils n’ont de limites que la créativité de leurs créateurs et les titres financiers qui les composent.
Ils permettent un suivi de l’évolution des secteurs agrégés, un point de comparaison pour des fonds gérés activement (OPCVM ou FIA) mais aussi de créer des ETF ou Trackers, fonds d’investissements gérés passivement, dont la composition sera le reflet exact de l’indice répliqué.
Ils servent donc à la fois de thermomètre de l’économie, de référence pour certaines sociétés de gestion et de sous-jacent d’investissement pour d’autres !
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