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Les frais des CGP / CIF

Il existe deux grands modes de rémunération pour les CGP/CIF : les honoraires de conseil et les rétrocommissions sur les placements vendus. Le premier est une facturation généralement horaire, parfois forfaitisée, le second est un pourcentage des montants placés, soit au moment de l'investissement (rétrocession de frais d'entrée), soit annuellement (rétrocession de frais de gestion) ou même les deux ! 

 

Comme nous l'avons vu dans la section des intermédiaires indirects, les CIF peuvent être indépendants au regard de la réglementation ou non indépendants. Pour rappel, un CIF indépendant n'a pas le droit de percevoir de commissions ou rétrocommissions sur les placements qu'il conseillerait à ses clients. Donc, CIF indépendant = honoraires pour seule rémunération. 

 

La réciproque n'est, en revanche, pas valable. Un CIF non indépendant peut très bien facturer des honoraires de conseil et percevoir des rétrocommissions. Rien ne l'interdit, et nombreux sont les CGP/CIF à le pratiquer. Dans ce cas, généralement, les missions de placement ne donnent pas lieu à facturation d'honoraires, mais les autres missions oui. Car un CGP/CIF peut, à l'instar des professions libérales du droit (avocats, etc.), traiter de sujets différents des placements tels que l'organisation patrimoniale, successorale, etc. 

 

Un autre mode de rémunération des CIF sont les frais de gestion pilotée. Il s'exprime en pourcentage du portefeuille géré, avec parfois un alignement d'intérêts avec l'investisseur (rémunération à la performance). S'il correspond historiquement à une “gestion individualisée” d'un portefeuille d'actions ou de fonds d'investissement (assez cher par ailleurs), la gestion pilotée s'est collectivisé avec l'apparition des plateformes de distribution de produits financiers. En effet, la réglementation permet de proposer une gestion pilotée « algorithmique » des portefeuilles, avec en général un profilage du risque correspondant aux grands profils, et donc une gestion pilotée qui n'est pas individuelle mais collective, scindée en quatre ou cinq archétypes (souvent prudent, équilibré, dynamique et offensif). Ce mode de rémunération est privilégié par les plateformes courtiers en assurance et/ou CIF et qui entendent remplacer la traditionnelle rémunération du courtier en assurance par le biais des rétrocommissions sur les unités de compte. En effet, cette facturation relativement « indépendante » des fonds sélectionnés leur permet d'aller chercher des supports moins chargés en frais, souvent des ETF, afin de présenter une performance globale meilleure que les allocations des courtiers et CIF traditionnels. 

 

S'agissant des CGP non CIF, comme nous l'avons également vu dans la section des intermédiaires indirects, ils ne disposent d'aucune existence juridique propre. S'ils ne disposent pas du statut de CIF ni d'aucun autre statut d'intermédiaire financier (courtier en assurance ou en crédit immobilier), leur seul mode de rémunération possible sont les honoraires de conseil. 

 

Si le mode de rémunération de l'intermédiaire n'indique rien de sa compétence, elle peut être source de conflit d'intérêts. En effet, une rémunération sous forme de rétrocommissions induit un intérêt potentiel différent entre le conseil et le client, notamment s'il dispose de plusieurs produits de placement à proposer (de qualité similaire, dirons-nous) et que l'un est plus rémunérateur que l'autre. 

 

Il convient de noter que la réglementation impose aux intermédiaires, même indirects, une transparence totale sur la facturation qu'ils perçoivent. Si les honoraires ne souffrent d'aucun manque (on sait en général combien on paye !), les rétrocommissions peuvent être présentées de manière pas toujours très claire et compréhensible. Si l'intermédiaire est CIF, tout doit apparaître dans la lettre de mission. Posez donc les bonnes questions si vous devez faire affaire avec un intermédiaire !

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