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Le plan épargne retraite (PER)

Le PER est un contrat d'épargne de type enveloppe fiscale, dont l'objectif premier est de permettre au contribuable de se constituer une retraite complémentaire par capitalisation. Les conditions de retrait des fonds avant la liquidation des droits à la retraite (par répartition cette fois-ci) sont donc restreintes (décès du conjoint, achat de résidence principale, surendettement...).

 

Successeur du PERP (Plan d'épargne-retraite pour particuliers), il offre un avantage fiscal intéressant lors des versements, puisqu'il est possible de diminuer son revenu imposable du montant des versements effectués, dans la limite de 10% dudit revenu imposable. Ainsi, pour quelqu'un qui aurait une tranche marginale d'imposition élevée, c'est un produit de défiscalisation efficace.

 

Cependant, le PER a une face cachée qui n'est pas suffisamment mise en avant (peut-être y a-t-il trop de "vendeurs" !). Pour bien la comprendre, étudions les différences majeures entre l'ancien PERP et le PER :

 

  • La première est la possibilité pour le détenteur d'un PER de retirer ses fonds en capital à la retraite, et non l'obligation de bénéficier d'une rente comme c'était le cas pour le PERP. Cela offre plus de liberté puisque la rente est une forme de pari sur l'espérance de vie, le capital étant aliéné et converti en mensualités jusqu'à l'espérance de vie théorique. Si l'on vit plus longtemps, on gagne ; si l'on vit moins longtemps, on perd !
  • Mais le gros point négatif, c'est que dans ce cas (et dans celui d'un déblocage pour l'achat de résidence principale), une fiscalité s'applique sur le capital ! Ainsi, il y a une fiscalité "classique" sur les intérêts générés par le contrat, pas spécialement avantageuse (la flat tax), et en plus une part d'impôt sur les revenus qui s'applique sur le capital versé. C'est une manière pour l'État de récupérer l'avantage fiscal octroyé lors des versements. Cependant, on ne sait pas quel sera notre taux d'imposition à ce moment-là. Donc si l'on souhaite retirer les fonds en capital, c'est un pari, à la fois sur le taux d'imposition que l'on aura, mais également sur les choix politiques pouvant être faits d'ici là, impactant les tranches marginales d'imposition. Ce n'est pas une manière saine de prévoir l'avenir... De plus, autre point gênant de cette taxe sur le capital, elle ne semble pas prévoir une exonération pour les versements excédant le plafond de 10 % du revenu imposable. En gros, si vous versez plus que le plafond de réduction du revenu imposable, vous ne bénéficierez d'aucun avantage fiscal à l'entrée, mais vous pourrez payer un impôt à la sortie.

 

Ainsi, la nouveauté majeure du PER, à savoir la sortie en capital, a été pensée de manière très particulière, complexe pour pas grand-chose, et fera probablement des déçus et des perdants lorsqu'il s'agira de retirer les fonds. Nous ne pensons pas que la fiscalité doive endosser ce rôle-là. Elle devrait plutôt viser la simplicité et la prévisibilité pour l'épargnant, pas la complexité et l'incertitude. Notre monde est déjà suffisamment complexe, est-il nécessaire d'en rajouter une couche purement administrative ?

 

Sinon, pour sa partie “placements”, le PER peut prendre deux formes :

 

La forme l'assurance vie. C'est le PER assurance. Il propose dans ce cas d'investir les fonds injectés dans le PER sur un fonds euro (garanti en capital) et/ou sur des unités de compte (produits de placement non garantis, mais permettant d'aller chercher une performance potentielle supérieure). C'est l'immense majorité des PER commercialisés à ce jour. A l'instar d'une assurance vie, il est géré par les assureurs, présente plusieurs couches de frais et un choix limité d'unités de compte.

 

Mais le PER peut également prendre la forme d'un compte titre. C'est le PER bancaire. Dans ce cas, il fonctionne comme un compte titre, c'est-à-dire sans support à capital garanti, mais avec un champ des possibles d'investissement beaucoup plus large (notamment en matière d'investissement en private equity). Il est également moins chargé en frais. Moins représenté, il n'y a à ce jour que quelques PER bancaires qui se comptent sur les doigts d'une main !

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