Les frais bancaires
Les frais bancaires sont séparés en deux types de frais :
Les frais de fonctionnement de compte et des moyens de paiement.
Cette catégorie inclut les frais de tenue de compte (comptez une vingtaine d'euros par an), les frais des moyens de paiement (environ 80 €/an pour une carte Visa classique ou équivalent Mastercard) et les frais de formule de compte qui incluent les deux types de frais précédents sous la forme d'un abonnement mensuel (et y ajoutent généralement l'assurance du portefeuille).
D'autres frais existent parfois, tels que l'accès au compte en ligne (si si, certaines banques le pratiquent encore !), les alertes de solde de compte par SMS, les frais de retrait dans un distributeur d'une autre banque (généralement, il y en a quatre gratuits par mois, puis les autres sont facturés). On peut aussi y ajouter les frais de virement SEPA, qui sont généralement facturés lorsqu'ils sont effectués en agence et gratuits sur Internet (au sein de la zone euro).
Le détail de ces frais se trouve dans les conditions générales et particulières des banques.
Les banques en ligne proposent ces services de manière quasiment gratuite à la condition d'un minimum de revenus domiciliés sur le compte. Mais en contrepartie, vous n'aurez pas de conseiller attitré ni d'agence pour le rencontrer.
Les frais d'incident.
Ici, c'est plus précis et surtout réglementé.
Les principaux frais sont :
- Les agios ou intérêts débiteurs. Si l'on pense directement à eux quand on parle de frais bancaires, ce sont pourtant les moins impactant (en général) en termes de coût par rapport aux autres frais d'incident. D'autant que ce taux d'intérêt peut, à l'instar d'un crédit, ne pas être considéré comme des frais mais comme le "loyer" de l'argent. Comptez 20 %/an de taux d'intérêts débiteurs. Ces frais sont calculés que vous soyez ou non au-delà de votre facilité de caisse ou autorisation de découvert (avec parfois une franchise de non-perception).
- Les commissions d'intervention : là ça commence à piquer. Toute opération débitée sur un compte au-delà de son découvert autorisé génère la perception d'une commission de 8 € avec un maximum de 80 €/mois. Il faut y être particulièrement attentif car même un débit de 1 € au-delà de l'autorisation générera 8 € de frais. La facture peut très vite être salée lorsque l'on a du mal à équilibrer son budget. Si la situation est transitoire (dépense non prévue et budgétisée), il ne faut pas hésiter à étudier les solutions alternatives (crédit à la consommation par exemple) afin de ne pas avoir à les payer chaque mois.
- Les frais de lettre pour dépassement de la durée de découvert autorisé. Ici, la banque vous autorise généralement à être à découvert (dans la limite de votre autorisation) jusqu'à 15 jours dans le mois. À 25 jours de débit, elle vous adresse une lettre facturée en moyenne 13 €.
Mis bout à bout, on se rend compte que sauf à avoir une autorisation de découvert très importante, l'impact des frais d'incident "standards" est le suivant : Commissions d'intervention > Frais de lettre > Agios. Garder en tête cet ordre de priorité permet d'optimiser le coût des frais d'incident lorsque l'on se retrouve en situation financière délicate.
Ensuite, il y a les frais pour incidents plus extrêmes, tels que les frais de lettre pour rejet de chèque (dite murcef) qui vous informe du délai que vous avez pour régulariser le chèque avant inscription au fichier central des chèques et l'interdiction bancaire (en moyenne 13,32 € par lettre).
Terminons avec un petit bonbon des frais bancaires : les frais pour rejet de prélèvement. Ils sont plafonnés à 20 € par prélèvement rejeté si le solde de votre compte ne permet pas d'honorer le prélèvement (et ne génère pas de commission d'intervention). Là où ça devient croustillant, c'est que l'établissement qui a mis en place le prélèvement (et qui donc n'a pas reçu son paiement), doit généralement s'acquitter également de frais pour représenter le prélèvement !
Enfin, nuançons un peu ce tableau sombre du fonctionnement des banques. S'il est coutume de dire que les banques se rémunèrent grâce aux frais sur incidents, la réalité pratique est un peu différente. Non pas que les banques ne peuvent pas diminuer les frais pour incidents (cela devrait même être une priorité sociétale), mais bien que le régulateur surveille de près la perception de ces frais. Et que, pour éviter toute sanction, les établissements bancaires sont plutôt prompts à se séparer des clients qui payent régulièrement des frais d'incident plutôt qu'à les garder (surtout s'ils sont considérés au regard de la loi comme "fragiles").
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Les assureurs gèrent deux grands types de contrats et les frais qu'ils perçoivent varient en fonction de l'activité exercée.
Les sociétés de gestion de portefeuille gèrent de manière mutualisée l'épargne de leurs investisseurs au travers des fonds d'investissement. Leur travail n'est pas rémunéré directement par des honoraires, mais indirectement par la gestion de l'argent de leurs investisseurs.
Les courtiers en bourse perçoivent différents types de frais. Mais pour commencer, précisons que le courtier en bourse peut très bien être votre banque. La banque endosse souvent d'autres rôles que les activités dont elles ont le monopole (comptes chèques, livrets et, dans une certaine mesure, les crédits). C'est le cas des placements en bourse, puisqu'elles proposent des comptes-titres et des PEA.
Les établissements de crédit (qui la majeure partie du temps sont les banques) appliquent un certain nombre de frais lors de la mise en place et de la gestion des crédits qu'ils octroient.
S'agissant des agents immobiliers, les frais sont assez simples puisqu'ils dépendent des transactions réalisées. Il s'agit des fameux frais d'agence (d'où le terme FAI lorsque l'on consulte une annonce de bien immobilier mis en vente par un professionnel).
Globalement, les plateformes de crowdfunding ne facturent que peu de frais aux investisseurs. La majeure partie de leur rémunération est payée par les porteurs de projets à qui elles permettent de lever des fonds.
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